Mise en œuvre de la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontalières et des lacs Internationaux : un Challenge pour le Togo

Mise en œuvre de la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontalières et des lacs Internationaux : un Challenge pour le Togo


Un atelier d’information et d’échange sur la mise en œuvre de la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontalières et des lacs internationaux a été organisé le 10 février dernier à Lomé.
Ouverte par le directeur de cabinet du ministère de l’eau et l’hydraulique villageoise, M. Affo Boni Adjama, cette rencontre avait objectif de permettre à tous les acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement de mieux connaitre cette convention en vue de la définition des axes et une feuille de route pour sa mise en œuvre.

Vue partielle de l’assistance


De l’avis de M Affo Boni Adjama, la convention sur l’eau constitue un cadre juridique dont la mise en œuvre, en complément des cadres régionaux et des instruments nationaux, contribuera certainement à appuyer les efforts du Togo en matière de la coopération transfrontalière sur les bassins partagés, la prévention des conflits, la promotion de la paix et l’intégration sous régionale. Evoquant la genèse de cette convention, il a rappelé qu’elle s’est opérée le 27 décembre 2021 en faisant du Togo la 146ème Partie à la convention des nations Unies sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontalières et des lacs internationaux et le 5ème Etat africain à adhérer à cette convention à la suite du Tchad, du Sénégal, du Ghana et de la Guinée Bissau. « Ce résultat, fruit d’un processus démarré en 2017 et couronné par le vote le 11 mai 2021 par l’Assemblée Nationale de la loi autorisant l’adhésion du Togo à ladite convention, traduit la volonté des plus hautes autorités du pays, avec à sa tête le président de la République, son excellence monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, de faire de la coopération le cheval de bataille pour une gestion durable et non conflictuelle des ressources en eau du Togo » a-t-il en outre laissé entendre.
Auparavant, la secrétaire de la convention sur l’eau, CEE-ONU, Dr Sonja Koeppel a déclaré que l’adhésion du Togo à cette convention renforce son engagement pour la promotion de la gestion durable des ressources en eau aux niveaux national, sous régional et international. Elle a fait savoir que la convention offre une plateforme juridique et intergouvernementale unique, sous l’égide des nations unies, pour la gestion pacifique des eaux partagées, contribuant ainsi au développement durable, à la paix et à la sécurité internationale. Selon elle, la convention sur l’eau est un outil important pour rendre opérationnelle la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et de ses objectifs de développement durable (ODD), notamment de l’objectif 6.5, relatif à une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris par le biais de la coopération transfrontalière, le cas échéant. Toutefois, précise-t-elle, l’adhésion à la convention n’est en soi que la première étape. Pour pleinement tirer avantage, la mise en œuvre des dispositions de la convention constitue la part essentielle. « Différentes mesures juridiques, économiques, opérationnelles, administratives et techniques, conformément à la convention, doivent être progressivement mises en place et appliquées selon une approche par étapes en fonction des ressources et des capacités de chaque partie ». Elle a promis au Togo à la fin de son mot le soutien du secrétariat de la convention sur l’eau dans le développement de son plan national de mise en œuvre de la convention (ceci par le biais de l’Union Européenne).


Pour rappel, adoptée le 17 mars 1992 à Helsinki en Finlande, la convention des Nations unies sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontalières et des Lacs internationaux a pour objectifs de renforcer la coopération dans le domaine des eaux transfrontalières et de favoriser une protection écologiquement viable des eaux de surface et souterraine transfrontalières. Initialement adoptée comme une convention régionale, la convention sur l’eau de 1992, a été ouverte, depuis le 1er mars 2016, à tous les Etats membres des Nations Unies.

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