Projet de gestion durable des terres et écosystèmes des zones semi-arides du Togo :le ministre Foly-Bazi Katari lance la phase de mise en œuvre

Projet de gestion durable des terres et écosystèmes des zones semi-arides du Togo :le ministre Foly-Bazi Katari lance la phase de mise en œuvre

Le ministre de l’environnement et des ressources forestières,M. Foly-Bazi Katari a procédé au lancement de la mise en œuvre du Projet de gestion durable des terres et écosystèmes des zones semi-arides du Nord du Togo ce 04 juin 2022 à Lomé.

Ce projet vise à restaurer les terres dégradées et la biodiversité dans les régions de la Kara et des Savanes tout en intégrant dans l’approche la gestion durable des terres et l’amélioration des moyens de subsistance agro-pastoraux dans lesdites régions. A terme, il s’agit de permettre au Togo de parvenir d’ici 2030 à la neutralité en matière de dégradation des terres.

Selon le ministre Foly-Bazi, la dégradation des terres menace plusieurs secteurs, que ce soit les moyens de subsistance, le bien-être, la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique et accroissent la vulnérabilité de millions de personnes. Dans le monde, a-t-il rappelé,le problème est d’autant plus sévère qu’on ne le croit ; selon les avertissements de la convention, jusqu’à 40 pour cent des terres libres de glace dans le monde sont déjà dégradées, avec des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance pour l’humanité.  » Le statu quo entrainera, d’ici à 2050, la dégradation de 16 millions de kilomètres carrés ( presque la taille de l’Amérique du Sud), avec 69 gigatonnes de carbone émises dans l’atmosphère.Mais, à l’opposée, la restauration des terres dans le monde contribuerait à éviter le nombre estimé de 700 millions de personnes susceptibles d’être déplacées d’ici à 2030″, insiste-t-il. De son avis, les causes de la dégradation des terres sont surtout d’ordre anthropique, parmi lesquelles les mauvaises pratiques agricoles, la déforestation, l’exploitation minière, etc. De même, il a évoqué les nouvelles donnes climatiques qui impactent l’environnement tout comme le lien qu’il y a entre les épisodes de sécheresse et la dégradation des terres. Au regard de cette situation, fait-t-il savoir, il s’agit dès lors de préserver et restaurer les écosystèmes terrestres et ses ressources connexes en évitant autant que possible la dégradation de nouvelles terres, et aussi en mettant en place des mesures pertinentes pour restaurer les terres déjà dégradées. Pour finir, le ministre a laissé entendre que la dégradation des terres ne concerne pas que la région de la Kara et celle des Savanes,  » mais au vu des ressources financières disponibles, il a fallu démarrer avec les zones où la situation est plus alarmante, le temps de continuer la recherche des ressources additionnelles pour y faire face au niveau des autres régions de notre pays » précise-t-il. Il y a lieu de préciser que ce projet vient enrichir l’arsenal d’actions que le gouvernement togolais a déjà entrepris pour lutter contre la dégradation des terres et qui sont entre autres la définition des cibles de Neutralité en matière de Dégradation des Terres ( NDT); l’élaboration de la carte de fertilité des sols ; l’ initiative pilote de restauration des paysages forestiers dans la préfecture de la Binah ; l’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers au Togo ; le programme national de reboisement ; le projet d’appui à la lutte contre les changements climatiques (PALCC); l’élaboration de la stratégie REDD+ et son plan d’action ; le Projet d’investissement de la résilience des zones côtières en Afrique de l’ouest ( WACA-ResIP), etc.

Vue partielle de l’assistance

Prenant la parole au nom de son institution, le représentant résident adjoint du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) au Togo, M. Mactar Fall a déclaré que ce projet ambitionne à terme de restaurer 59.000 ha de terres dégradées, vulgariser les bonnes pratiques de gestion durable sur au moins 37000 ha, développer les techniques améliorées de gestion sur 429000 ha d’aires protégées. Il permettra ainsi la réduction démission de 13 millions 216197 de tonnes de carbone et touchera plus de 128000 bénéficiaires directes dont 60 pour cent de femmes.  » Ce projet impliquera des partenariats avec les acteurs locaux notamment les collectivités locales, les organisations de la société civile, les groupements de producteurs et les acteurs du secteur privé intervenant dans les deux régions » , a-t-il en outre expliqué. De son côté, le chargé de programme Environnement au PNUD, M. Tchinguilou Abiziou a fait savoir que ce projet qui sera mis en œuvre pour une période de 5 ans est co-financé par le Fonds pour l’environnement mondial à hauteur de 5 millions 448173 dollars US, le PNUD pour 3 millions de dollars US et le gouvernement du Togo pour un montant de 200000 dollars US.

La Rédaction

Innovafrica

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