Togo/Résilience des femmes : se refaire au Grand marché de Bè Klikamé après les déconvenues d’Atikpodji

Togo/Résilience des femmes : se refaire au Grand marché de Bè Klikamé après les déconvenues d’Atikpodji

Au Togo, les femmes qui font le commerce en gros de tomates et autres produits maraîchers sont confrontées la plupart du temps aux problèmes inhérents à leur secteur d’activité.

Au titre des écueils qu’elles rencontrent dans l’exercice de leur travail se trouve la nature périssable de ce qu’elles vendent. Ainsi, un commerce en gros de tomates bien achalandé et financé à coups de millions de francs CFA peut du jour au lendemain dégringolé parce que le produit acheté n’a pas pû souffrir du retard accusé dans son cheminement. Leur autre talon d’Achille est qu’elles doivent toutes aux institutions de microfinance. Ce qui fait qu’en cas de faillite brusque, le couperet tombe, à savoir la prison pour défaut de paiement. Cette situation de précarité dans laquelle elles vivent la plupart du temps – même si certaines grossistes ont fait de grandes réalisations et s’en sont sortie mieux de par le passé – va déterminer la décision du chef de l’Etat (après les doléances posées en son endroit par les femmes) de leur accorder un délai supplémentaire à Atikpodji quand bien même que le nouveau marché dédié au commerce des produits maraîchers, notamment le Grand marché de Bè Klikamé était déjà opérationnel. Il semble que cette décision du magistrat suprême était motivé par le soucis de permettre aux femmes d’honorer dans les délais requis les engagements pris auprès des banques. D’où la nécessité de ne pas bouleversé dans l’immédiat le positionnement de leur clientèle habituelle qui, de l’avis des femmes même est aussi nationale qu’internationale.

Alors qu’à l’ heure actuelle la majorité de ces femmes se disent insatisfaites pour cause de mévente dû principalement aux aléas climatiques et au marasme économique en vigueur, la dispense temporaire présidentielle continue de courir et touche pratiquement à sa fin. Ce qui implique qu’elles devront impérativement rejoindre à terme le Grand marché de Bè Klikamé où beaucoup d’opportunités et de nouveaux défis les attendent.

Faire avec ce qu’on a

« Qui voyage loin ménage sa monture », dit-ont et c’est dans la durée que les femmes du Grand- Lomé qui s’adonnent au commerce en gros de tomates et autres produits maraîchers devraient inscrire la portée de leur activité au risque de la perdre. Il s’agit donc désormais pour elles de faire du Grand marché de Bè Klikamé, un pôle d’attractivité de leurs produits. Ceci en veillant au repositionnement de leur clientèle et à son renouvellement. Il est question également pour elles de coopéré avec les autorités chargées de la gestion des marchés, notamment la directrice de l’EPAM, Mme Somialo Potcholi Kadja en vue du règlement rapide des problèmes logistiques auxquels elles sont confrontées ainsi que d’autres sujets qui divisent. Au cours de notre reportage, toutes les femmes unanimement ont salué son pragmatisme dans la résolution des problèmes qui les ont souvent opposé et l’attention particulière qu’elle porte à leur condition d’installation.

La Rédaction

Innovafrica

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