Togo : L’ ONG AAVOED sensibilise les veuves sur leurs droits à la succession

Togo : L’ ONG AAVOED sensibilise les veuves sur leurs droits à la succession

L’ ONG d’ assistance aux personnes vulnérables et démunies Aide et Action à la Veuve, à l’ Orphelin et à l’ Enfant Déshérité (AAVOED) a organisé ce 29 juin à Lomé une causerie-débat sur les droits successoraux des veuves.

Cette rencontre qui s’inscrit dans le prolongement de la journée internationale des veuves célébrée chaque 23 juin partout dans le monde vise à apporter à ces dernières les bonnes informations sur l’accès à une part équitable du patrimoine de leur conjoint et à les sensibiliser sur le cadre législatif et réglementaire qui régit les droits du conjoint survivant.

Selon la présidente de l’ AAVOED, Françoise Kadjaka, la célébration de la journée internationale des veuves offre l’ occasion de réaffirmer la nécessité de s’engager et de protéger partout les droits des veuves, « dont le deuil veut dire exclusion, maltraitance, pertes des moyens de subsistance et bien d’autres drames ».

De son avis, malgré l’engagement des plus hautes autorités du pays et des associations de défense des droits de la femme pour endiguer le déni de jouissance des droits successoraux de la veuve, des résistances subsistent toujours. Ceci nonobstant le nouveau code de la famille qui reconnaît pourtant à la veuve ses droits à la succession. « Le constat qui est établi au Togo est qu’il arrive qu’au décès du conjoint, la famille de ce dernier arrive à la maison et chamboule tout. C’est ainsi qu’on peut voir les parents du mari fermer les portes du logement, fermer le lit conjugal, confisquer les pièces des enfants et le certificat de mariage. Dès fois, on exclue même la veuve de là où elle habite. Dès fois, on la soumet aussi à certains rites dégradants austères afin qu’elle ne puisse pas accepter de les accomplir ; ce qui l’ obligerait donc à quitter le domicile conjugal. Dès fois aussi, on va même jusqu’à l’ accuser d’ avoir tué son mari. Tout ceci n’ a que pour objectif de l’ éloigner de ses droits de succession », a-t-elle déploré tout en conviant les veuves a plus de perspicacité et de vigilance lorsque survient le décès du conjoint.

Au cours de cette rencontre qui a connu la participation très remarquée de la ministre Agnélé Atouaème, plusieurs regroupements et associations de défense des droits de la femme ont bénéficié de kits constitués du code de la famille et de documents relatifs au cadre législatif et réglementaire des droits de succession au Togo.

La Rédaction

Innovafrica

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