Droits des femmes en Afrique : 62 ans après la Conférence de Dar es Salam, on en est où ?
Instituée en 1962 lors de la Conférence des femmes africaines tenue à Dar es Salam, en Tanzanie, la Journée internationale de la femme africaine (JIFA) qui se célèbre le 31 juillet de chaque année depuis 1974 rend hommage aux mérites de la gente féminine et invite sans cesse la communauté africaine à mené des actions afin d’ éliminer les stéréotypes qui empêchent les femmes de participer pleinement au processus de développement de leurs communautés. Tout de même, plus d’ un demi-siècle après son lancement, on en est où sur les droits des femmes en Afrique ?
Bien qu’en 2024, la législation de nombre de pays africains dispose que la femme est l’ égale de l’ homme et que son rôle est déterminant dans la construction d’une société juste et prospère, il subsiste toujours des discriminations légales en matière de droit au travail, à la propriété et à l’ héritage. A en croire les spécialistes de la question du genre sur le continent, s’ il faut dire que le poids de la tradition, de la religion, du déficit d’ éducation et des pesanteurs socio-économiques en sont pour quelque chose dans la condition inférieure de la femme en Afrique subsaharienne, le problème se trouverait également au niveau de l’ application des lois et de leur respect lorsqu’elles sont promulguées.
Ainsi, en choisissant le thème de la célébration de l’ édition 2024 de la JIFA, à savoir, « Eduquer et qualifier l’Afrique pour le 21 ème siècle », l’ Union Africaine reconnaît implicitement que beaucoup de chemin reste à parcourir dans l’œuvre de promotion des droits des femmes sur le continent.
Julie BLOACK (Stagiaire)