Agriculture : le document de cartographie des acteurs de la filière riz soumis à validation

Agriculture : le document de cartographie des acteurs de la filière riz soumis à validation

Le document de cartographie des acteurs de la filière riz est soumis à validation par les acteurs de ladite filière depuis ce 2 décembre 2024 à Lomé.

Organisé par le ministère de l’ Agriculture, de l’ hydraulique villageoise et du développement rural dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’ouest (FSRP), cet atelier vise à soumettre à l’ appréciation des acteurs de la filière riz le document de cartographie des acteurs de la filière et à mettre en place les organes de la section nationale de l’ observatoire du riz de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).

En effet, afin d’ aboutir à la section nationale de l’ observatoire du riz au Togo, la cartographie des acteurs nationaux et internationaux intervenant dans la filière riz au Togo a été réalisée. Cette cartographie a permis de délimiter et caractériser les grands bassins de production ainsi que les atouts et les contraintes sur les différents maillons assorti d’un modèle de structure de gestion du chapitre national à mettre en place. Il y a lieu de préciser que ce modèle de structure représente un organe stratégique regroupant toutes les familles d’acteurs clés de la filière riz et vise à garantir le développement durable et résilient de la filière rizicole.

Ainsi, durant 2 jours, il s’ agira entre autres pour les participants à l’ atelier de procéder à un examen critique du rapport et formuler des suggestions et recommandations en vue de l’ enrichir ; présenter la constitution des différents organes de la section nationale ; mettre en place les différents organes avec leurs représentants respectifs ; élaborer et valider une feuille de route des prochaines étapes,…

Selon Djele Dahouda, coordonnateur opérationnel délégué du FSRP Togo, il s’agit au niveau de la filière riz d’ amener les pays de la communauté ouest africaine à l’ autosuffisance alimentaire. La filière riz est une filière stratégique où la demande de plus en plus croissante du riz dépasse de loin les capacités de l’ offre locale qui ne couvre que seulement 32% de la demande intérieure. La valeur des importations du riz en 2023 au Togo est estimée à plus de 43 milliards de F CFA selon les données de l’ INSEED, explique t-il. « L’ incapacité à atteindre l’autosuffisance en riz est le résultat de plusieurs contraintes majeures qui appellent à des actions urgentes pour inverser la courbe de dépendance excessive vis-à-vis des importations », a-t-il en outre souligné.

Ouvrant les travaux de cette rencontre en présence de la secrétaire exécutive de l’ observatoire du riz de la CEDEAO, Hermann Madadozi Tezikè, secrétaire général du ministère de l’ Agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural a rappelé l’ ambition du Togo de faire de l’ agriculture un véritable moteur de croissance économique, de création d’ emplois et de garantie de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’amélioration de la productivité et des rendements agricoles, le renforcement des industries de transformation agroalimentaire, l’ amélioration de l’ accès au financement et aux marchés pour les agriculteurs. « Dans le secteur agricole, la filière riz figure en bonne place parmi les filières stratégiques au regard de son potentiel de création de richesse, d’ emplois, de son rôle dans la sécurité alimentaire et de sa potentielle contribution à l’ équilibre de la balance commerciale. La demande intérieure de riz au Togo à l’ horizon 2030 est estimée à plus de 600.000 tonnes de paddy soit à plus de 360.000 tonnes équivalent en riz usiné », a-t-il indiqué tout en appelant à l’ augmentation des rendements actuels du riz dans le pays.

Programme régional qui couvre actuellement 8 pays, à savoir le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo, le FSRP vise à accroître la préparation à faire face à l’ insécurité alimentaire et améliorer la résilience des systèmes alimentaires. Sa mise en œuvre est fondée sur une approche participative et inclusive marquée par la participation des partenaires nationaux, les départements du gouvernement, les organisations sous-régionales que sont le CILSS, le CORAF et la CEDEAO.

La Rédaction

Innovafrica

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