Autonomisation des femmes : le Grand marché de Bè Klikamé, un site dédié au commerce des produits maraîchers
Opérationnel depuis le 15 octobre dernier, le Grand marché de Bè Klikamé dont l’érection vise avant tout à l’ autonomisation des femmes offre les attraits essentiels d’un marché digne de ce nom. En effet, il y a lieu de préciser que ce site qui se situe juste derrière la clôture ouest de l’ Université de Lomé dispose de plusieurs grands hangars et est doté d’infrastructures sanitaires modernes qui contiennent des salles de douches pour les bonnes femmes, d’un poste de Police et des agents de sécurité pour veiller à la bonne marche des choses dans le marché. Ce nouveau lieu désigné par les autorités en charge de l’Établissement public autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM) pour abrité le commerce en gros des produits maraîchers, notamment la tomate, le piment, la carotte, etc. répond aux problèmes de tout ordre que posait le site d’Atikpodji. Problèmes d’ailleurs qui motiveront cette délocalisation.
De l’avis de nombre de femmes interrogées par notre rédaction sur la nouvelle situation qui prévaut, cette délocalisation leur a coûté des clients et pas des moindres. Toutefois pour elles, il est nécessaire de s’inscrire dans la durée si elles veulent sauvegarder leur commerce; ceci en rendant le nouveau marché plus attractif aux yeux de la clientèle. Pour dame Abla, une grossiste de tomate, il s’agit surtout de continuer par vendre des produits concurrentiels aux clients. « Ce qui fera que même si nous ne sommes plus à Atikpodji, les clients nous suivrons au Grand marché de Bè Klikamé parce qu’ils savent qu’ils ne seront pas perdants ».
Répondant à notre micro après que nous l’ayons surprise en train de faire ses emplettes auprès de dame Ametoyona Akuavi Logossi (qui est une revendeuse de légumes), le 2eme rapporteur du HCRRUN, Mme Claudine Kpondzo a convié les bonnes femmes qui n’ont pas encore rejoint le Grand marché de Bè Klikamé à le faire le plus tôt possible car, estime-t-elle, cela y va de leur intérêt et de l’espoir que les plus hautes autorités du pays placent en elles en vue d’une totale autonomisation des femmes.
Pour dame Viviane ( une grossiste de légumes), l’épée de Damoclès est suspendue au dessus de la tête de toutes les grossistes qui ont fait des prêts dans les sociétés de microfinance. « Il s’agit de payer dans les plus brefs délais nos dettes. Pour ce faire, nous devons cessé de boycotter le lieu officiellement désigné par les pouvoirs publics pour exercer notre commerce. Même si le lieu ne nous plaît pas parce qu’on était habitué à décharger nos marchandises à Atikpodji, la tâche nous revient aujourd’hui de faire une bonne publicité de notre nouveau lieu de travail », analyse -t-elle en outre.
La Rédaction