Secteur du café : les PME des pays membres de l’ ACRAM en formation à Lomé
Une formation sur les techniques et normes d’exportation du café a été ouverte ce 4 décembre à Lomé à l’ intention des Petites et moyennes entreprises (PME) des pays membres de l’ Agence des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM).
Organisée par cette organisation avec le soutien du Centre du commerce international (ITC), cette formation vise à outiller les participants sur la question de la rentabilité de leurs entreprises. Ceci, à travers l’appropriation d’outils de calcul du prix de revient, la maîtrise d’un prix FOB potentiel et la rentabilité de l’exportation. Il sera également question au cours de cette rencontre de 5 jours de maîtriser le paysage européen des acheteurs de café et de faire une analyse GAP sur l’organisation de l’ exportation de café vers l’Europe.
« Il s’ agira également au cours de cette formation de prodiguer des conseils pratiques aux entreprises intéressées par l’exportation future de produits ou qui font leurs premiers pas dans l’exportation de café vert en Europe », a indiqué Enselme Gouthon, président de l’ ACRAM. De son avis, pour exporter le café sur le marché international aujourd’hui, il faut se conformer aux normes réglementaires établies pour garantir la qualité du café, la protection de l’environnement et la santé humaine. « Le non respect de ces exigences peut entraîner la mise en quarantaine voire le rejet du café en exportation », prévient t-il tout en espérant qu’à l’ issue de cette formation, les exportateurs seront suffisamment outillés pour devenir une organisation performante d’exportation du café vers l’Europe.
Abondant dans le même sens, le représentant du Centre international du commerce (ITC), Sadiq Syed, a souligné l’importance cruciale des formations sur les normes d’exportation du café africain vers l’Europe. « Le café demeure l’un des piliers économiques de nombreux pays africains, et son succès sur le marché international dépend largement de la conformité aux normes de qualité et de sécurité », a-t-il rappelé. Pour lui, les formations visant à familiariser les acteurs de l’ industrie caféière avec les normes européennes sont essentielles. En comprenant et en respectant ces normes, les producteurs peuvent garantir la satisfaction des consommateurs, renforçant ainsi la réputation du café africain sur la scène mondiale, a-t-il laissé entendre en substance.
Ouvrant les travaux de cette session de formation, la ministre du Commerce, de l’ artisanat et de la consommation locale, Rose Kayi Mivedor-Sambiani a salué le choix de Lomé pour accueillir cette formation, la toute première de ce genre du programme ACP-UE Business Frendly qui vient à juste titre corroborer l’image de marque du Togo sur le plan international.
« Je vous adresse mes sincères reconnaissances pour tous les efforts consentis depuis de nombreuses années pour le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de valeur du café », a-t-elle en outre signifié.
En marge de cette formation, une autre, celle des jeunes Barista à la gestion des kiosques et des bars à café s’ouvre ce mardi 5 décembre jusqu’au 7 décembre. Il s’agit pour le Comité de coordination des filières café-cacao (CCFCC) d’ atteindre ses objectifs de démocratisation de la consommation du café au Togo et en Afrique. Dans la même veine, notons qu’hier déjà, des kits de fabrication de café ont été remis à de jeunes barista togolais ainsi qu’à leurs confrères venus du Cameroun, Gabon, Côté d’ Ivoire, Nigéria, Guinée, etc. par les personnalités présentes à cet événement.
Ce vendredi 8 décembre, l’ ACRAM abordera la question de la mobilisation des ressources à travers une Assemblée générale ordinaire.
La Rédaction