Harcèlement sexuel en milieu universitaire : l’ ONG Cœur Solidaire dénonce le phénomène
L’ Organisation non gouvernementale (ONG) Cœur Solidaire a tenu une conférence-débats ce 19 mars 2025 sur le Campus universitaire de Lomé autour du thème « Harcèlement sexuel en milieu universitaire : briser le silence, agir pour l’égalité ».
Organisée avec le concours de l’ Université de Lomé et de l’ Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy), cette conférence a pour objectif de briser le silence, de sensibiliser sur l’ ampleur du harcèlement sexuel en milieu universitaire, d’ informer les étudiantes sur leurs droits. Elle vise également à leur donner les outils nécessaires pour prévenir et combattre ce phénomène, aujourd’hui et plus tard en milieu professionnel.
Selon Dissami Koye, Secrétaire générale de l’ ONG Cœur Solidaire, l’ Université doit être un sanctuaire du savoir et de l’ épanouissement intellectuel, et non un lieu d’abus et d’ injustice. « Il est donc temps de briser le silence. Il est temps de dire non à l’ impunité, non à la peur, non à l’ injustice »,, a-t-elle signifié. Aux dires de madame Koye, cette rencontre se veut un espace de réflexion et d’ action, afin de proposer des solutions concrètes et durables pour protéger les victimes et responsabiliser toute la communauté universitaire.
Ouvrant les travaux de cette assise alors qu’il était entouré pour la circonstance de la Présidente du conseil d’administration de Cœur Solidaire, Germaine Anaté et du représentant de l’ Université de Lomé, Pr Ayena, Stanislas Bileba, Secrétaire général du ministère chargé de la promotion de la femme a expliqué que le harcèlement sexuel est un acte abusif pour tenter d’ obtenir une faveur sexuelle par contrainte, par ordre ou par pression. « Cet acte, bien qu’il soit partagé des deux sexes, la plupart des victimes ne sont que du sexe féminin », a-t-il indiqué. Aussi, de son avis, constitue un harcèlement sexuel en milieu scolaire ou universitaire au terme de la loi, le fait d’user de façon répétée d’ ordres de menaces, de contraintes, de paroles, de gestes, d’ écrits, d’ appels ou messages téléphoniques ou tout autre moyen dans le but d’obtenir d’une apprenante ou d’ une éducatrice contre son gré des relations de nature sexuelle pouvant porter atteinte à sa dignité ou à son intégrité physique ou psychique. « Le harcèlement sexuel peut avoir aussi sur les victimes des conséquences sur leur emploi, leur carrière et leur condition de travail », a-t-il en outre déploré.
Plusieurs communications ont meublé cette conférence-débats, notamment « Reconnaître et prévenir le harcèlement sexuel » ; « Face au harcèlement en milieu universitaire et professionnel, que faire ? Soutien aux victimes et recours juridiques » ; « Les jeunes et le harcèlement numérique, défis et conseils pratiques » et enfin « Le harcèlement en milieu universitaire, un tueur silencieux : des étudiantes en parlent ».
La Rédaction
