Togo-Sécurité foncière : La 3è conférence régionale des institutions foncières nationales s’ouvre à Lomé
La capitale togolaise accueille depuis ce mardi 12 octobre la troisième édition de la conférence régionale des institutions foncières nationales sur la sécurité des droits fonciers communautaires en Afrique.
Après donc Ghana en 2017, Madagascar en 2019, c’est le tour du Togo d’abrité cette rencontre bisannuelle, et ce durant trois jours, destinée à souligner l’importance de la sécurité des droits fonciers des communautés locales et des peuples autochtones comme l’un des moteurs de la paix sociale et du développement économique durable.
Organisée par l’Initiative des droits et ressources (RRI) et le Centre africain sur les politiques foncières (ALPC) en concertation avec les autorités togolaises, l’acte 3 de la Conférence régionale des institutions foncières nationales sur la sécurité des droits fonciers communautaires en Afrique vise « à créer pour les institutions et agences gouvernementales foncières chargées de la gestion foncière ainsi que leurs partenaires et autres acteurs clés un espace d’échanges et de partages sur les différents contextes nationaux et les bonnes pratiques favorables à une gouvernance foncière responsable qui reconnaisse les pratiques de gestion coutumières », indique un dossier de presse.
Il est donc question de développer des stratégies pour élargir les droits fonciers communautaires, réfléchir sur les rôles et fonctions mais aussi des obstacles et opportunités des institutions foncières nationales dans la mise en œuvre des réformes dans la décennie 2020-2030 et de discuter des progrès réalisés par rapport aux engagements des gouvernants africains en ce qui concerne l’élaboration et la mise en œuvre des politiques foncières dans leurs pays respectifs ainsi que l’impact de la mise en œuvre des plans de travail conçus par les différents gouvernements lors de la rencontre de Madagascar en 2019.
Au cours de ce rendez bisannuel, les pays participants présentent leurs stratégies déployées pour étendre et sécuriser les droits de tenure et une série de bonnes pratiques.
Le modèle togolais sera scruté de près d’autant plus qu’il s’est engagé depuis 2018 dans la mise en œuvre d’un nouveau Code foncier et domanial, reconnaissant ainsi les droits fonciers coutumiers et qui accordent une importance particulière à la coutume comme source de droit.
Dans ce Code foncier, se retrouvent les mesures nécessaires et les dispositifs favorables à l’accès des populations pauvres, vulnérables (jeunes et les femmes) à la terre ainsi qu’à la sécurisation foncière pour les communautés pauvres, rappelle Koffi Tsolenyanu, le ministre togolais en charge de l’Urbanisme. Son pays, dit-il, « s’est engagé dans un processus de réforme foncière en privilégiant l’approche participative et inclusive à tous les échelons du territoire », insiste l’autorité politique.
La Rédaction