Entretien avec le Chef de la communauté de Bè Klikamé :Togbui Awalegbedji Ayao Manah V rassure sur l’attractivité du nouveau marché

Entretien avec le Chef de la communauté de Bè Klikamé :Togbui Awalegbedji Ayao Manah V rassure sur l’attractivité du nouveau marché

Toujours à l’écoute des femmes revendeuses depuis l’ouverture officielle du Grand marché de Bè Klikamé en octobre dernier, le chef de la communauté dudit lieu, Togbui Awalegbedji Ayao Manah V assure dans un entretien qu’il nous a accordé que lentement mais sûrement, le nouveau marché dédié aux activités des détaillants et grossistes des denrées périssables tels que la tomate, le piment, l’oignon et autres produits maraîchers prend de l’ampleur. Quoique estime t-il, la sensibilisation doit se poursuivre du côté des femmes pour qu’elles appréhendent mieux les avantages qu’elles pourraient bénéficier en s’installant sur le nouveau site. Lisons plutôt.

Question : Quelles sont les commodités qu’offre le Grand marché de Bè Klikamé au commerce des femmes ?

Reponse : Le nouveau marché de mon quartier offre toutes les commodités d’un marché moderne d’autant qu’il est équipé de hangars modernes et d’infrastructures nécessaires à la vie quotidienne. A ce jour, l’Etablissement public autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM) a pris en compte toutes les préoccupations des femmes revendeuses, notamment la question de la sécurité, de l’éclairage et de la desserte du site. En outre, le quartier de Bè Klikamé est situé au centre ville de Lomé, donc à quelques minutes seulement d’Assigamé et jouxte la clôture ouest de l’Université de Lomé. Vous conviendrez donc avec moi que la position géographique du marché en question n’est nullement un handicap pour l’essor des femmes. Si comparaison n’est pas raison, on peut tout de même affirmer que comparé à l’ancien site d’Atikpodji très insalubre où les femmes n’avaient pas de places et étaient généralement exposées à longueur de journée aux intempéries, le nouveau site offre un cadre approprié aux activités mercantiles des femmes et constitue un gage de leur pérennité.

Question : Qu’est-ce qui explique alors la réticence des femmes revendeuses qui n’ont pas encore rejoint le nouveau site dédié officiellement à leur secteur d’activité ?

Reponse : A mon avis, si certaines revendeuses n’ont pas encore rejoint le Grand marché de Klikamé pour des raisons inavouées, d’autres par contre ne l’ont pas fait par défaut d’informations. C’est le lieu pour moi ici de salué les efforts de sensibilisation de l’EPAM qui visent à conscientiser les commerçantes sur l’opportunité qu’offre ce marché pour leurs activités de commerce. Ceci m’amène à ouvrir une parenthèse sur le cimetière qui se trouve à côté du marché. Aux dires de certaines femmes du marché qui m’ont approché et qui s’en tiennent toujours à cette thèse, leurs étalages ne sont plus achalandés comme au début du fait de la proximité du cimetière qui gênerait spirituellement les clients et autres prospects. A ces dernières, je leur dis une fois encore qu’il n’en est rien de tout cela et que ce n’est que de la pure superstition. En vérité, l’ attractivité voire l’animation d’un marché s’inscrit dans la durée ; bien que nous soyons pour autant d’accord qu’ elle dépendra des premiers acteurs que sont les femmes et de leur degré de maturité face aux enjeux de développement auxquels elles sont confrontées. C’est pour moi un honneur de dire bravo à toutes ces femmes qui font un travail de pionnières sur le nouveau site.

Question : Un ultime mot pour finir ?

Reponse : Mon mot pour finir va à l’endroit des plus hautes autorités du pays qui ont érigé ce marché pour faciliter le commerce des femmes. Cela dénote de la vision qu’elles portent à la condition des femmes au Togo.

La Rédaction

Innovafrica

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