Togo/ Mise en œuvre du Règlement 14 : le ministère des transports sensibilise les acteurs des médias

Togo/ Mise en œuvre du Règlement 14 : le ministère des transports sensibilise les acteurs des médias

Le ministère des transports routiers, aériens et ferroviaires (MTRAF) a organisé ce 26 mars à Lomé une journée d’échanges avec les acteurs des médias sur les réformes dans le secteur des transports et mise en œuvre du Règlement 14 de l’ UEMOA autour du thème « enjeux, défis et perspectives ».

Selon le ministre des transports routiers, aériens et ferroviaires, Atcha-Dedji Affoh, cette journée d’échanges a pour but d’améliorer le cadre relationnel entre son ministère et les acteurs des médias en vue d’amener ces derniers à accroître la sensibilisation sur les pratiques anormales.

De son avis, l’ application du règlement numéro 14/2005/CM/UEMOA, relatif au contrôle du gabarit, du poids, et de la charge à l’ essieu dans les Etats membres de l’ UEMOA, du Ghana et de la Guinée, reste une préoccupation majeure du gouvernement togolais et a toujours été au centre de plusieurs réunions des ministres en charge des Infrastructures et des Transports des Etats membres, ainsi que ceux du Ghana et de la Guinée. Ainsi, observe-t-il, dans le cadre des réformes en cours dans le secteur des transports depuis 2020, le ministère œuvre inlassablement pour la réalisation de l’ ambition 5 de l’ axe stratégique 2 de la feuille de route Gouvernementale Togo 2025, qui vise à « Affirmer la place du pays en tant que hub logistique et de services ». Pour relever ce défi, un accent particulier est mis sur les réformes avec pour objectif majeur, de professionnaliser le sous-secteur des transports routiers et de consolider la mise en œuvre du règlement 14 de l’ UEMOA, informe -t-il. En effet, il faut dire que le diagnostic du sous-secteur du transport routier réalisé en 2017 a révélé plusieurs carences, notamment l’ inadaptation du cadre légal et réglementaire ; la non professionnalisation des opérateurs de transport routier ; l’ atomisation de l’ offre de transport ; la vétusté du parc automobile ; l’ insécurité routière ; l’ absence d’ un mécanisme efficace de gestion du fret ; l’ inexistence de statistiques fiables sur le sous-secteur ; le non-respect de la réglementation en vigueur par les acteurs ; la persistance des pratiques anormales sur les corridors, etc. Abordant la question des réformes opérées par le Gouvernement en vue de la réalisation de sa vision stratégique, le ministre Atcha-Dedji a précisé que celui-ci a opté depuis quelques années pour la formalisation et la professionnalisation du sous-secteur des transports routiers.

Posant le diagnostic de certaines des pesanteurs qui tirent vers le bas le secteur des transports routiers, il a assuré qu’une analyse réalisée en novembre 2023 par la direction des transports routiers et ferroviaires révèle que la moyenne d’âge du parc automobile gros porteur est de 17 ans. Plus de 80% de ces véhicules ont plus de 10 ans d’âge et plus de 60%, plus de 20 ans. « Cette situation fait appel à des pratiques anormales notamment la transformation anarchique des camions et la surcharge avec pour conséquences l’ augmentation des cas d’ accidents sur les routes, les pertes de vies humaines et la destruction du patrimoine routier, la dégradation précoce des infrastructures routières construites à coups de milliards de francs CFA, etc. », déplore le ministre qui était entouré pour la circonstance de ses homologues en charge des Travaux publics, Zourehatou Tchakondo (épouse Kassa-Traoré), de la Sécurité et de la protection civile, Colonel Calixte Madjoulba et de l’ Economie maritime, de la pêche et de la protection côtière, Kokou Tengué.

Notons que la construction et l’ opérationnalisation du poste de pesage de Djéréhouyé ; l’ équipement en pèse-essieux, de toutes les plateformes générant plus de 200000 tonnes de fret par an, en conformité avec le Règlement 14 ; les renforcements de capacité des corps de contrôle routier en la matière pour une mise en œuvre efficace des normes ; la construction et la mise en service le 2 novembre 2023, du deuxième poste de pesage à Tsévié, etc.sont entre autres quelques unes des mesures prises par le Togo en vue de prévenir la détérioration prématurée des infrastructures routières et assurer une sécurité routière sur toute l’étendue du territoire national.

La Rédaction

Innovafrica

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *