Eyadema : 20 ans après sa disparition, sa vision pour un Togo de paix reste toujours de mise

Eyadema : 20 ans après sa disparition, sa vision pour un Togo de paix reste toujours de mise

Deux décennies après la disparition du grand homme africain et père de la nation togolaise feu Gnassingbé Eyadema, sa vision pour un Togo de paix reste aujourd’hui plus que de mise dans un Togo résolument tourné vers le développement et le progrès social. Retour sur le parcours politique d’ un stratège africain qui disait à juste titre de son vivant qu’après lui, ce ne sera pas le déluge.

Régime exceptionnel, l’ ordre en place est extraordinaire en ce sens que malgré la disparition de son géniteur, ses acquis sont toujours préservés d’ autant qu’ils lui ont survécu. Ainsi, comme on le constate, la paix règne toujours au Togo malgré le changement opéré à sa tête depuis 20 ans. Ceci est rare en Afrique car partout où on tourne les yeux, on ne voit rien qui soit proche de l’ exemple du Togo qui reste quoi qu’on dise un gage de stabilité et de résilience dans une région de plus en plus en proie à l’ instabilité politique.

Pour parvenir à ce résultat où la question de la paix et de l’ unité nationale incombe à tous togolais de quelque bord qu’il soit, il a fallu un travail d’outillage orchestré tôt par le père de la nation togolaise.

Unité nationale, pragmatisme et humanisme, fondements de la vision politique d’ Eyadema

Sous le magistère de Gnassingbé Eyadema, la préservation de l’ unité nationale, le pragmatisme et l’ humanisme seront érigés en règle de gouvernance. Avec le recul, on peut croire que ceci a contribué à la longévité de son pouvoir. Quelques exemples ici détaillent cette disposition d’ esprit à diviser la poire en deux quand la situation le préconisait. Tenez ! au plus fort de la contestation de son régime dans les années 1990 par ses opposants, Eyadema en homme patient évita toujours de placer ses intérêts au-dessus de ceux du Togo. Évitant ainsi l’ implosion du pays à l’ instar de ce qui s’est passé dans beaucoup de pays africains dès le décret du multipartisme par l’ occident. Peut-on croire que ce comportement relevait de sa promesse de bâtir une vision commune avec ses compatriotes ? Comment pouvait-il alors se permettre de détruire une nation qu’il avait savamment contribué à édifier ?

En fin homme politique, il savait aussi se saisir des situations susceptibles d’ apporter l’ apaisement dans le pays lorsqu’ elles se présentaient à lui. Dans cette logique, il maintiendra contre toute attente le Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh (imposé par la conférence nationale souveraine rappelons-le) à son poste après la chute de son gouvernement le 3 décembre 1991. Démontrant ainsi sa volonté de « regardé dans la même direction » que les autres togolais qui n’étaient pas du même bord politique que lui. D’ un humanisme proverbial et d’ une modestie inégalée, il savait descendre au niveau du citoyen lambda lorsqu’il le recevait en audience. Plaçant philosophiquement sur le même pied d’égalité tous les hommes, il fera du mécénat son leitmotiv en œuvrant à l’ amélioration du cadre de vie de beaucoup de concitoyens.

L’armée, fidèle protectrice de l’ œuvre en place

Malgré la mort de son géniteur Gnassingbé Eyadema le 05 février 2005, l’ armée continue fidèlement par protéger son œuvre de paix au Togo en évitant de commettre toute compromission ou tout acte qui nuirait à la pérennité de l’ œuvre de paix en question. D’ailleurs intrinsèquement liés, l’ armée est le bouclier du régime et le protège donc contre tout danger qui pourrait mettre sa survie en péril. A ce titre, elle va toujours bénéficier d’un soin méticuleux de la part de son géniteur. Actuellement, l’ armée jouit des mêmes attentions qu’il y a 20 ans.

Ainsi, l’ un dans l’ autre, il est indéniable que pour arriver à ce tour de force qui dure toujours et qui a fait et continue de faire du Togo un exemple de stabilité en Afrique depuis près de 60 ans, il a fallu aux Togolais l’ unité qui les caractérise ( malgré leurs divergences d’opinion) et une discipline de fer qui ne pouvaient être inculquées que par Gnassingbé Eyadema, éminent stratège à vie.

Dieudonné Takouda

Innovafrica

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