Togo/Gestion efficace des finances : l’hémicycle passe à la loupe le plan budgétaire 2024-2026

Togo/Gestion efficace des finances : l’hémicycle passe à la loupe le plan budgétaire 2024-2026

Les élus du peuple ont examiné ce 30 juin lors de la 6eme séance plénière (qui marque ainsi la fin de la première session ordinaire de l’année 2023), le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2024-2026.

Ce document a été élaboré par le gouvernement dans un contexte mondial marqué par un ralentissement économique et les conséquences de la crise russo-ukrainienne, ainsi que la montée des attaques terroristes dans la partie septentrionale du pays, ce qui pourrait avoir un impact important sur l’activité économique dans son ensemble.

La présentation du DPBEP 2024-2026 s’est concentrée sur plusieurs points, notamment l’évolution de l’activité économique, la situation financière des organismes publics et l’analyse des risques budgétaires.

Les députés ont unanimement entériné le document après plus de trois heures de débats constructifs. Ils ont souligné les efforts importants déployés pour faire face aux impacts des crises Internationales et régionales, ainsi que l’attention portée aux questions sociales et à la lutte contre la vie chère. Ils ont également noté l’importance accordée à la réduction des inégalités entre les régions et à l’intérieur des régions pour assurer un développement harmonieux, durable et inclusif du pays.

Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, l’économie togolaise se porte bien comparativement aux autres pays de la sous région. En effet, l’analyse du DPBEP 2024-2026 indique un taux de croissance moyen de 6,9%. « Même si on aurait souhaité que cela aille mieux que ça », a-t-il évoqué. Expliquant à la représentation nationale les raisons de la crise économique que traverse actuellement le monde et qui motivent donc les différentes mesures que prennent partout les gouvernements pour pallier à cette situation, le ministre Sani Yaya a assuré qu’à l’heure actuelle, les banques ne disposent plus de liquidités pour prêter. « Beaucoup de liquidités ont circulé et il y a eu une surchauffe de l’économie, d’où la décision des banques centrales (entre autres la BCEAO, la BCE, la Federal reserve aux USA, etc. ) de relever leurs taux directeurs pour rendre cher les crédits de refinancement. Cette situation est vécu partout dans le monde », a-t-il précisé tout en saluant le vote de cette loi qui permet à l’Etat de réguler les finances publiques.

Félicitant tous les députés pour leur sens des responsabilités et leur rigueur dans l’étude du DPBEP de cette année, la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsègan a déclaré qu’en tant qu’instance représentative du peuple, le parlement est l’institution compétente pour veiller à ce que les projections budgétaires opèrent une meilleure synthèse entre les besoins de la nation et les ressources mobilisables. « Dans ce sens, nos discussions ont permis de nous accorder sur la crédibilité des hypothèses retenues malgré les incertitudes qui caractérisent le contexte économique mondial. En saluant cette discipline budgétaire, l’Assemblée nationale encourage le gouvernement à tout mettre en œuvre pour que les retombées en termes de croissance et de création d’emplois soient plus tangibles », a-t-elle signifié en outre.

Institué par l’article 52 de la loi organique numéro 2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances (LOLF), le DPBEP est un outil qui vise à orienter une gestion budgétaire efficace et transparente. Le document définit sur une période de 3ans la trajectoire des finances publiques et les orientations de la politique publique de développement du gouvernement. Il y a lieu de préciser également qu’il servira de guide pour l’élaboration de la loi de finances exercice 2024.

La Rédaction

Innovafrica

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