Togo: Biodiversité : vers la mise en place d’un cadre juridique spécifique pour mieux protéger la faune et la flore en voie d’extinction

Démarré ce 17 juin à Lomé, l’atelier national de validation des projets de textes d’application du projet de loi portant protection et contrôle du commerce de faune et de flore sauvages menacé d’extinction(CITES) vise à l’adoption d’une législation spécifique en vue d’une meilleure protection de la biodiversité en péril.

Vue partielle des participants à l’atelier

Il faut dire que depuis qu’il a adopté la CITES en 1978, le Togo s’est engagé à prendre des mesures au niveau national pour l’ internalisation des dispositions juridiques de cette convention, mais force est de constaté qu’il ne dispose pas d’une situation de référence ou d’une base de données sur le statut de conservation des espèces de faune et de flore existant sur le territoire national. Le statut de conservation des espèces permet à l’administration de déterminer la forme de protection à appliquer à leurs spécimens. La classification des espèces selon leur statut de conservation ,les formes de protection et le contrôle de leur commerce international doivent faire l’objet d’une législation spécifique ,pour une meilleure application de la CITES . Selon le secrétaire général du ministère de l’environnement et des ressources forestières, Dimizou koffi Aouffoh, face à la montée des grandes menaces environnementales, tant à l’échelle nationale qu’internationale ainsi que l’apparition de nouveaux modes opératoires des délinquants en matières de trafic illicite d’espèces sauvages, il s’est avéré impérieux d’accroitre les capacités d’intervention des services chargés de la protection des ressources forestières et de la sécurité ,à travers l’adoption d’un cadre juridique qui permet de lutter efficacement contre la criminalité liée aux espèces de faune et de flore sauvages

« C’est dans ce cadre qu’il a été élaboré, avec l’appui du secrétariat CITES , un projet de loi portant protection et contrôle du commerce des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction dont les textes d’application proposés feront l’objet d’examen lors du présent atelier » a-t-il laissé entendre

Rappelons que pendant plusieurs années, le Togo a été utilisé par les trafiquants comme une plaque tournante des opérations d’exportations et de transit de spécimens de faune et de flore sauvages en Afrique de l’ouest à destination de la Malaisie, de la Chine, de Hong Kong, du Japon etc.

Face à cette situation, le gouvernement togolais a mis en place une stratégie opérationnelle basée sur une synergie d’action et une collaboration entre les forces de sécurité au niveau national et une forte coopération avec les organisations et les institutions internationales spécialisées dans le fonctionnement des réseaux criminels.

Dieudonné TAKOUDA

Innovafrica

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