Togo : vers une vision de développement à long terme sobre en carbone
Le Togo a procédé ce 18 juin à Lomé au lancement de la validation de sa vision de développement à long terme sobre en carbone donc résiliente aux changements climatiques. Cette rencontre qui va durer trois jours s’inscrit dans le déroulement des activités de la Quinzaine de l’ Environnement et du développement durable lancée le 10 juin dernier par le ministère en charge de l’ Environnement ; traduisant ainsi l’ expression de responsabilité collective de l’ Etat togolais pour assurer un environnement sain pour tous.
Les changements climatiques représentent aujourd’hui une menace réelle et un grand défi pour le développement de tous les pays du monde, en particulier ceux de l’ Afrique d’autant que leurs effets sapent incessamment les rendements du développement durable. Les inondations, les sécheresses, les vagues de chaleur, les canicules, les vents violents, l’ érosion côtière de même que les perturbations profondes des cycles saisonniers rappellent sans cesse l’ impact négatif de ce dérèglement sur la croissance économique.
Au niveau international, les experts dressent un bilan toujours plus alarmant. Selon le ministère de l’ Environnement et des ressources forestières (MERF), les scénari d’ évolutions socio-économiques sont presque tous défavorables à un avenir optimiste et prospère. A en croire les trajectoires de développement actuels, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 28% pour limiter le réchauffement climatique à 2 degré centigrade, ou de 42% pour le limiter à 1,5 degré centigrade à l’ horizon 2030. « Il faudrait donc un effort soutenu et une profonde transformation structurelle de nos économies pour réaliser les objectifs de l’ Accord de Paris. C’est pour cela que la transition vers un développement sobre en carbone et résilient aux changements climatiques devient non seulement urgent, mais aussi un impératif », souligne le secrétaire général du MERF, Dimizou Affoh.
Pour la directrice de l’ Environnement, Yaou Mery, il s’ agit de projeter son développement dans un avenir sobre en carbone. Rappelant le contexte de cette rencontre, elle a laissé entendre qu’il a été stipulé dans l’Accord de Paris (dont le Togo est parti) notamment dans l’article 12 que tous les pays doivent, au-delà des Contributions déterminées nationales (CDN) qui sont des contributions à court terme, élaborer des stratégies à long terme. « Donc, ce travail de collecte, d’ information et de concertation avec toutes les parties prenantes au niveau sectoriel et national étant fait, la vision sera soumise à l’ appréciation et à la validation de toutes ces parties prenantes qui ont été consultées lors des concertations nationales », explique-t-elle.
Pour rappel, les acteurs impliqués dans ces travaux de validation sont les représentants des ministères de l’ Énergie, des Transports, de l’ Agriculture, du Commerce, le secteur industriel, la zone littorale, bref tous les secteurs de développement émetteurs.
La Rédaction