Environnement : vers la prise en compte du Genre dans les questions relatives à la conservation de la Biodiversité
Un Atelier de validation du guide d’orientation pour l’intégration du Genre dans les textes juridiques, les projets et programmes relatifs à la conservation de la biodiversité a démarré ce 23 juillet 2021 à Lomé.
Ouverte par le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des ressources forestières, M. Dimizou Koffi Aoufoh, cette rencontre vise à faire prendre forme au nouveau cadre mondial de la biodiversité de l’après 2020 qui veut que les peuples autochtones et communautés locales, les femmes et les filles soient des acteurs incontournables dans la prise de décisions des questions relatives à la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité. Cette initiative du programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) apporte son soutien depuis 2015 à 7 pays africains (Benin, Burkina Faso, Ghana, Ethiopie, Maroc, Niger, et Togo) à travers le projet « conservation de la biodiversité et développement des communautés locales à travers l’arbre planting » qui est financé par Korea Forest service par le biais de l’initiative de Chang Won.
Selon le secrétaire général du ministère de l’environnement et des ressources forestières, M. Dimizou Koffi Aoufoh, l’engagement du Togo à promouvoir l’avancement des femmes et l’égalité entre les sexes dans la politique nationale pour l’équité et l’égalité du genre (adopté en janvier 2011) n’est plus à démontré. Cette politique nationale, incarnée par le chef de l’Etat, a-t-il relevé se veut un outil de promotion du genre à travers une démarche nouvelle dans la façon de poser les problèmes et de leur trouver des réponses pertinentes. « Cette démarche, par-delà la problématique de l’intégration de l’équité et de l’égalité entre hommes et femmes est celle qui valorise le potentiel des femmes entre le processus de développement » a-t-il rappelé.
Evoquant les principes qui sous-tendent le projet, le représentant de la directrice de ressources forestières, M. Issobou Adjei-Touré a laissé entendre dans son mot de bienvenue que si les activités menées dans le cadre de ce projet ont été mises en œuvre avec succès, les dimensions de genre ont été négligés. « Pour réduire l’écart et les disparités entre les sexes dans le projet nouvellement approuvé du Togo, et en reconnaissance du fait que les femmes et les hommes utilisent différemment les ressources naturelles pour accomplir leurs rôles sociaux définis, il est nécessaire d’introduire une composante genre plus forte dans les activités du projet » a-t-il ajouté.
Pour finir, abondant dans le même sens, le chef division de la normalisation et du suivi à la direction des ressources forestières, Lieutenant-colonel Afoda Chamsoudine a reconnu également que l’objectif premier de ce projet est d’amener la question de la conservation de la biodiversité locale au cœur des communautés en vue de son utilisation durable. « A cette biodiversité locale, il faut inclure la plantation d’arbres, y compris les arbres fixateurs d’azote ainsi que les espèces d’arbres qui fournissent des produits non ligneux économiquement prometteurs, tout en améliorant les moyens de subsistances et les activités génératrices de revenus pour les communautés locales » a-t-il insisté.
Dieudonné Takouda