Togo/ Fin du moratoire accordé aux grossistes de produits maraîchers d’Atikpodji : l’EPAM observe tout de même une période de grâce pour les détaillants

Togo/ Fin du moratoire accordé aux grossistes de produits maraîchers d’Atikpodji : l’EPAM observe tout de même une période de grâce pour les détaillants

La période moratoire de 08 mois accordée par le gouvernement aux commerçantes de produits maraîchers qui éprouvaient des difficultés à intégré le nouveau marché de Bè Klikamé, (marché dédié aux activités de leur commerce) et qui donc de ce fait continuaient d’opérer au marché d’Atikpodji est arrivé à échéance le 15 juin dernier. De ce fait, il n’est plus possible aux commerçantes grossistes de décharger leurs produits sur ce site. Tout de même, l’Établissement public autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM) accorde une période de grâce aux détaillants qui n’ont pas encore rejoint Bè-Klikamé.

Selon dame Trenou Jacqueline, revendeuse détaillant de tomate et de piment sur ledit marché, cette approche pragmatique trouvée par l’EPAM va lui permettre de voir venir et de décidé s’il faut finalement déplacer son commerce au marché de Bè Klikamé ou dans un autre comme celui de Hanoukopé. Même si elle reconnait qu’ Atikpodji n’est plus achalandé comme auparavant et que la plupart des commerçantes ont rejoint le nouveau marché où elle était d’ailleurs présente le matin même pour acheter sa marchandise auprès des grossistes. « Vous remarquerez de vous même la justesse de mes propos puisque nous sommes un vendredi, donc le jour où le marché est censé le plus animé. Mais depuis le matin, les clients sont rares », affirme-t-elle. Expliquant pourquoi elle est resté à Atikpodji depuis l’ouverture officielle (15 octobre 2022) du Grand marché de Bè Klikamé malgré les exhortations de l’EPAM, elle a laissé entendre que c’est l’éloignement de son domicile du nouveau lieu dédié à son commerce qui en est la principale cause. « J’ habite à Agbavi ( banlieue Nord-Est de Lomé). Vous comprenez donc que le site d’Atikpodji m’est plus profitable en terme de frais de déplacement que celui de Bè Klikamé », estime-t-elle. De son avis, c’est le cas de la plupart des femmes qui sont restées à Atikpodji.

Si on peut à la rigueur comprendre les motivations des revendeuse détaillants ( encore qu’ il faut les prendre avec des pincettes parce qu’elles restent pour la plupart inavouées), il y a lieu également de s’appesantir sur celles des grossistes qui, pour une source proche de l’EPAM ne visent qu’à s’affranchir du contrôle de l’institution en charge de la gestion des marchés. « Sur l’ancien site d’Atikpodji, ces commerçantes grossistes étaient habituées à un mode de vie et faisaient ce qui bon leur semblait ; ce qui n’est plus le cas aujourd’hui », estime t-il. Pour lui, les revendeuses détaillants qui sont restées à Atikpodji seront obligé à la longue de rejoindre les grossistes à Bè Klikamé ou à Hanoukopé où certaines grossistes ont trouvé place. « Ceci, pour le profit de leur commerce en se fournissant sur place. »

Au delà du travail de sensibilisation qu’assure l’EPAM vis à vis des femmes, il y a lieu de préciser que les plus hautes autorités du pays s’intéressent elles mêmes à la question. En ce sens, elles l’ont su bien exprimer à l’ occasion de la journée internationale de la femme le 08 mars dernier par une visite faite aux femmes du nouveau marché de Klikamé par le chef du gouvernement, Mme Victoire Tomegah-Dogbé qui à cette occasion les a convié à faire de ce marché un nouveau pôle d’attractivité et de développement de leur commerce.

La Rédaction

Innovafrica

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