Niger/ Gel des permis miniers après la sortie frauduleuse de 1400 kgs de lingots d’or du pays

Niger/ Gel des permis miniers après la sortie frauduleuse de 1400 kgs de lingots d’or du pays

Les autorités nigériennes ont annoncé le gel des permis miniers en cours dans le pays et l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur la sortie frauduleuse de 1400 kgs de lingots d’or de l’ Aéroport International Diori Hamani de Niamey.

Cette mesure conservatoire intervient après l’interception à l’ aéroport d’ Addis-Abeba (Ethiopie) de cette importante cargaison d’ or d’ une valeur de plus de 60 milliards de francs CFA en partance pour Dubaï.

Comment est-ce qu’une telle quantité d’or a pu sortir du Niger sans qu’il n’y ait des documents officiels pour l’attester ? s’ interroge t-on. Tout de même, ce scandale soulève des préoccupations sérieuses sur l’ampleur de la corruption et le trafic illicite dans le secteur minier du Niger.

Selon l’ Initiative pour la transparence dans les industries extractives ( ITIE), le Niger a officiellement exporté 235 kgs d’ or en 2022, d’ une valeur d’environ 10 millions d’euros.Toutefois, estime l’ institution, des enquêtes révèlent que les Emirats Arabes Unis ont importé bien plus, soit 457 millions d’euros d’or en provenance du pays, mettant en évidence un écart significatif attribuable au trafic illégal.

Dans un entretien qu’il a accordé à la Voix du Sahel ce 24 janvier 2024, le Garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, Alio Daouda à rassurer l’opinion que l’Etat a pris toutes les mesures possibles pour que la lumière soit faite dans cette affaire.

L’un dans l’autre, ce scandale est actuellement perçu par les Nigériens comme un test pour la junte au pouvoir et il importe que l’affaire soit rondement menée afin de permettre de connaître l’ origine des lingots d’or exportés et d’identifier les personnes qui y sont impliqués pour les traduire devant la justice. Ceci, surtout au nom du principe de transparence dans la gestion du pouvoir d’Etat prôné jusqu’ici par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

La Rédaction

Innovafrica

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