Retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO : vers une solution diplomatique ?
S’exprimant ce 30 janvier sur RFI sur la décision des trois pays du Sahel de se retirer de la CEDEAO, le ministre des Affaires Étrangères de la Sierra-Leone, Timothy Musa Kabba qui fait partie également de la mission de médiation de la CEDEAO au Niger a laissé entendre que l’organisation régionale n’est pas prête à admettre le départ de ces trois pays de son giron. En ce sens que non seulement ceux-ci représentent géographiquement plus de la moitié de la superficie de la communauté et 15% de sa population, mais ont des liens culturels très étroits avec leurs voisins.
Aux dires du chef de la diplomatie Sierra-Leonaise, la CEDEAO saisira l’ occasion pour s’assurer que ces membres importants ne se retirent pas et ne sortent pas de la communauté.
« Cette décision est une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de toute la communauté parce que ces trois pays sont confrontés non seulement à leur instabilité politique, mais aussi aux groupes terroristes comme le mouvement Al-Qaïda et Daech et, donc, c’est un peu inquiétant si ces pays font cavalier seul », analyse t-il. Selon lui, les chefs d’Etat vont se réunir et il y aura un sommet imminent au cours duquel les dirigeants évalueront la situation et trouveront la meilleure solution, qui, de son avis reste une solution diplomatique.
« Je pense que nous continuerons à être patients avec nos frères du Niger, du Mali et du Burkina Faso pour trouver une solution à l’ impasse politique dans laquelle se trouvent ces pays », a-t-il ajouté tout en rappelant que récemment lors du 64 ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, le bloc régional avait ouvert la porte à la négociation et à la médiation.
La Rédaction
