Les Médiateurs des pays membres de l’ UEMOA en Assemblée générale à Lomé

Les Médiateurs des pays membres de l’ UEMOA en Assemblée générale à Lomé

Lomé, la Capitale togolaise accueille du 25 au 27 février 2025, la 7 ème Assemblée générale de l’ Association des Médiateurs des pays membres de l’ UEMOA (AMP-UEMOA).

Ouverte par Pacôme Adjourouvi, ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République (qui représentait personnellement le Chef de l’ Etat) autour du thème « la Médiation institutionnelle aujourd’hui dans l’ espace UEMOA », cette rencontre constitue un cadre d’ échanges pour analyser et identifier les actions à mener face aux défis fonctionnels et existentiels auxquels sont confrontées les institutions de médiation dans l’ espace UEMOA.

En effet, bien qu’elles aient contribué depuis 1990 à la résolution de nombreux dysfonctionnements des administrations et des services publics en atténuant les malaises ressentis par les citoyens et les usagers de l’ espace communautaire, les institutions de médiation semblent de plus en plus confrontées à un défi existentiel, notamment au Niger et en Guinée Conakry où elles sont supprimées et au Burkina Faso où la mission de médiation est simplement fusionnée avec le conseil économique et social. « Tout cela, à la suite des bouleversements politiques intervenus dans ces pays », a indiqué Awa Nana-Daboya, Médiateur de la République togolaise et présidente en fin de mandat de l’ AMP-UEMOA. De son avis, le rôle des Médiateurs dans la protection des droits des citoyens suscite aujourd’hui des réflexions et engendre une préoccupation majeure dans le contexte sécuritaire actuel. Cette fragilité institutionnelle, ensemble avec les menaces qui pèsent sur les institutions de médiation ne garantissent par leur stabilité ni la bonne exécution de leurs interventions. « Et j’ estime pour ma part que le rôle et la place des Médiateurs ne devraient plus faire l’ objet de débats au regard des engagements internationaux régionaux souscrits par nos Etats. Aussi, le défi aujourd’hui est-il de marquer un ancrage définitif de nos institutions dans le paysage national et communautaire. C’est pourquoi, avec le plan stratégique adopté, l’ AMP-UEMOA dispose d’une feuille de route et d’ un instrument opérationnel pour oeuvrer et impacter la vie des Etats membres. A ce titre, la présente assise de trois jours va permettre de capitaliser et de consolider nos expériences afin de poursuivre ensemble avec détermination et résilience le chemin de la performance de médiation institutionnelle », a-t-elle indiqué.

Notons qu’ à l’ issue des travaux de cette 7 ème Assemblée générale de l’ AMP-UEMOA, un autre bureau élu prendra le relais de celui présidé depuis 2 ans par Mme Nana-Daboya.

La Rédaction

Innovafrica

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