Gestion durable des ressources partagées du bassin du Mono : de la nécessité d’œuvrer pour une coopération transfrontalière sur l’eau
Un atelier de renforcement des capacités des acteurs du bassin du Mono sur la gouvernance transfrontalière des ressources en eau partagées a démarré ce 23 juin à Lomé.
Selon le directeur de cabinet du ministère de l’eau et de l’hydraulique villageoise, M. Adjama Affo Boni qui a ouvert les travaux de cette rencontre internationale, l’objectif de cette formation est d’outiller aussi bien la direction exécutive de l’autorité du bassin du Mono(ABM) que les autres parties prenantes sur le concept de gestion transfrontalière de l’eau en termes d’enjeux et défis de coopération des bassins transfrontaliers Togolo-Béninois. Il a en outre rappelé que le Togo a connue au cours de la dernière décennie des avancées significatives en matière de mise en place de l’environnement favorable à la gestion intégrée des ressources en eau(GIRE). Il s’agit notamment de l’adoption en 2010 de la politique nationale de l’eau instituant la GIRE comme mode de gestion des ressources en eau ; la loi portant code de l’eau en 2010 ; du plan d’action national de gestion intégrée des ressources en eau (PANGIRE) en 2010. « Dans cette même dynamique ; trois années auparavant, en 2007, le Togo devient partie prenante à la convention relative à l’autorité du bassin de la volta (ABV) et a rectifié le 11 mai 2021 la convention des nations unies sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontalières et des lacs internationaux (Helsinki 1992) » a-t-il ajouté.
Souhaitant la bienvenue aux participants à la session de formation au nom de son institution, le directeur exécutif de l’Autorité du bassin du Mono, M. Nicolas Dadja Gnakpaou a remercié le chef de l’Etat togolais Faure Essozimna Gnassingbé pour avoir autorisé l’organisation de cet atelier au Togo. Il a en outre laissé entendre que l’eau devenant de plus en plus rare dans le monde et le nombre de la population croissant sans cesse, il devient nécessaire aujourd’hui de développer un nouveau concept d’acquisition pérenne de l’eau, « notamment le concept de diplomatie de l’eau, et de négociation » a-t-il confié.
Notons que cette session de formation prend fin demain 25 juin et porte sur la gouvernance des eaux partagées, la gestion des conflits, la diplomatie de l’eau, la coopération transfrontalière sur l’eau, la négociation et les notions de partage des coûts et des bénéfices. Elle est soutenue par l’union internationale pour la conservation de la nature(UICN) qui œuvre pour un renforcement de la résilience des écosystèmes naturels et des communautés locales dans les bassins fluviaux et lacustres d’Afrique Occidentale et Centrale.
Dieudonné Takouda