Un atelier de formation a été ouvert ce 19 octobre 2022 à Lomé à l’intention de 25 magistrats togolais.
Organisée par Expertise France dans le cadre du projet régional d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée, cette rencontre qui va durer trois jours vise à renforcer la capacité de 25 magistrats sur la traite des personnes au Togo afin de leur permettre d’être plus efficace dans la gestion de ces problématiques. Durant cette formation, les bénéficiaires auront à parcourir les généralités et les concepts clés sur la traite des personnes, à approfondir le cadre juridique et institutionnel qui va leur permettre de mieux maîtriser les principaux instruments législatifs relatifs à la traite, apprend-on.
Ouvrant les travaux de cette session de formation en présence du représentant
de l’ambassade de France au Togo,
Cyril Nadal, et de l’ attaché de la sécurité intérieure de l’ ambassade de France, le secrétaire général du ministère de la justice et de la législation, Awourou Missite a laissé entendre que l’appareil de justice pénale et la magistrature ont des défis à relever et qu’il est souvent difficile d’engager des poursuites en cas de traite des personnes, et ce pour les mêmes raisons qu’il est de procéder à des enquêtes sur ces questions. » A cause de la nature même du crime, de l’obligation de compter sur des éléments de preuve recueillis aussi bien au niveau national qu’à l’étranger, du risque que les victimes et les témoins soient traumatisés ou intimidés, du fait que les parents des victimes sont souvent impliqués, pour ne citer que ceux-là, la poursuite engagée contre les auteurs de ces crimes constitue pour le pouvoir judiciaire un défi nouveau, voire difficile », a-t-il fait savoir. En effet, de son avis, la traite est avant tout un crime de dimension internationale qui traverse les frontières nationale et les juridictions nationales. Ce qui inclut que toute stratégie visant à relever ces défis doit prévoir un renforcement de capacités des acteurs judiciaires, de la collaboration internationale entre les pouvoirs judiciaires, une collaboration efficace avec les services d’assistance aux victimes et la mise au point de mesures renforcées pour la protection des témoins. » Nous saluons l’initiative du présent projet qui veut mettre un accent particulier sur l’application des lois en matière de lutte contre la traite des personnes au Togo à travers le renforcement de la chaîne pénale « , a-t-il ajouté pour finir.
Rappelons que ce projet régional mis en œuvre par Expertise France est financé par l’Union Européenne et la France.