Education : la dématérialisation des épreuves d’examen en mode expérimental à l’ ESAG-NDE

Education : la dématérialisation des épreuves d’examen en mode expérimental à l’ ESAG-NDE

Encore à l’ étape expérimentale au Togo, la dématérialisation des épreuves d’examen est une approche éducative qui consiste à faire intervenir l’ outil numérique dans le processus de jaugeage des apprenants. Cette option prend surtout en compte l’aspect didactique de l’ éducation de qualité.

Ce 23 mai 2024, certains étudiants de l’ École supérieure d’administration et de gestion Notre Dame de l’ Église (ESAG-NDE), notamment ceux de la 1 ère année parcours Licence ont expérimenté ce système novateur. C’était en présence du ministre de l’ Enseignement supérieur et de la recherche, Prof. Ihou Wateba qui était entouré pour la circonstance de responsables nationaux de l’ éducation.

A travers cette expérience qu’a vécu les étudiants les 23 et 24 mai derniers, l’ école confessionnelle de renom prépare ainsi les étudiants à mieux embrassé la mutation qui se profile à l’horizon. En effet, force est de constater que la logistique déployée chaque année aussi bien au niveau de l’ Etat qu’au niveau des Établissements privés d’enseignement supérieur pour organiser les examens de fin d’année devient de plus en plus pesante. Ce qui a motivé de la part de l’ Etat la réflexion de la dématérialisation des épreuves d’examen « Quand on prend l’exemple d’une école comme ESAG-NDE, ceci peut paraître anodin mais quand on le transpose dans un système d’examen national comme le BAC, vous conviendrez avec moi que l’ Etat déploie tous les ans une logistique incroyable pour pouvoir organiser cet examen », confie Dr Victor Agbegnenou dont la structure, KA Technologie est partie prenante au projet de dématérialisation des épreuves d’examen au Togo. Aux dires de ce dernier, l’ expérience menée à l’ ESAG-NDE repose sur un dispositif qui s’appelle Environnement numérique pour les examens. Un dispositif qui repose lui-même sur un socle déployé depuis 2000 dans l’école. « C’est ce dispositif qui a donné le réseau numérique actuel dans la place et qui dispose d’un serveur, d’ une plateforme, d’ un réseau sans fil dans les salles d’évaluation », a t-il indiqué tout en précisant que le projet, segmenté en 3 phases déroule actuellement sa première partie.

Responsable du service évaluation de l’ ESAG-NDE, Jean Baptiste Mizoukpé explique à notre micro qu’au cours des évaluations, chaque sujet est envoyé directement à partir du poste de distribution des épreuves par voie numérique sur les ordinateurs ou tablettes des étudiants. « Les sujets sont traités sur les rabats sur lesquels le code QR de chaque étudiant est collé. Ceci, pour garder la discrétion des rabats vis- à vis des enseignants. A la fin de la composition, tout est envoyé au serveur et les codes QR sont scannés et c’est là qu’on découvre l’identité de chaque étudiant après les corrections et attributions de notes », explique t-il. Tout de même, il prévient qu’à partir de la 2 ème phase du projet, les notes seront attribuées automatiquement sans intervention humaine. De son avis, l’ avantage de ce système est multiple en ce sens que non seulement il met fin à l’ hégémonie du papier en terme de photocopies des sujets à traiter, mais limite également la fuite des épreuves en restreignant le nombre de personnes à en avoir accès.

L’ un dans l’autre, bien qu’il y ait eu des couacs, du moins au début de cet essai démonstrateur, les étudiants dans leur ensemble apprécient cette innovation.

« Il faut dire que des difficultés, nous en avons eu surtout au démarrage, vu que tout le monde n’a pas eu l’épreuve au même moment alors qu’elle était lancée. Cela est dû probablement aux problèmes de connexion liés à nos ordinateurs. Chacun ayant son support, il est difficile de synchroniser au même moment toutes les activités ; c’est ce qui a fait que certains ont démarré quelques minutes avant d’autres. Alors que c’est la principale difficulté que nous avons eu, il y a le fait aussi qu’au cours de l’ examen il est arrivé que l’ épreuve disparaisse un moment de l’ écran de nos terminaux avant que le système ne redémarre et le fasse réapparaître. Ce sont ces petites difficultés qui ont émaillé le déroulement de nos différentes évaluations », fait savoir Tanan Essotinam, étudiant en Licence professionnelle 1 ère année Comptabilité- contrôle-Audit.

« A mon sens, ce nouveau système, bien qu’il soulève la problématique de l’ outil numérique dans le pays comporte beaucoup d’avantages. D’emblée, je dirais qu’il nous a permis d’ avancé rapidement dans l’acquisition des connaissances tout comme il permet de gagner en temps. C’est fini les longs moments de distribution des feuilles qui contiennent les sujets à traiter. Bien sûr, il subsiste quelques imperfections dans le système mais nous sommes confiants que ceux-ci seront allégés au fur et à mesure que nous avancerons. C’est le lieu ici pour moi de saluer l’engagement de la directrice générale et du corps professoral pour leur écoute permanente à nos attentes », a observé de son côté l’ étudiante Bokonon Kossiwa Marina en 1 ère année Comptabilité-Contrôle-Audit au sortir de sa dernière épreuve.

Se réjouissant de l’ initiative tout en conviant l’ État à accompagner en terme de moyens les Établissements privés d’enseignement supérieur dans cette dynamique de dématérialisation, la directrice générale de l’ ESAG-NDE, Dr Louise de Jésus Assivon nous a laissé entendre que le processus engagé par l’État est une très bonne chose pour l’école togolaise du fait de son positionnement pratique.

« Le processus dans lequel nous sommes avec l’ État est une très bonne chose, aussi, il faut évoluer dans la vie et nous ne pouvons que saluer cette démarche qu’il est en train de préconiser pour prouver son engagement d’aller de l’ avant. Nous disons ici un grand merci au Dr Victor Agbégnenou qui nous a amené la solution et je pense qu’elle est bien trouver si toutes les écoles privées supérieure et les universités publiques arrivent à adopter cette solution. Pour notre part, nous croyons que nous irons de l’ avant à condition que l’Etat mette les moyens et ce serait vraiment notre participation à l’ évolution et au changement que l’ État est en train d’opérer dans le secteur éducatif », a-t-elle relevé.

« C’est un essai que nous avons fait ici à l’ ESAG-NDE pour pouvoir cerner les différents contours et voir dans quelle mesure l’améliorer et voir également si cela peut se faire à l’ échelle nationale », a-t-elle ajouté.

La Rédaction

Innovafrica

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