Togo: la CNDH oeuvre pour une réduction de l’usage excessif de la détention provisoire

Table d’honneur

Un atelier de renforcement de capacités des membres et du personnel de la commission nationale des Droits de l’homme (CNDH) a démarré ce 23 novembre 2021 à Lomé.

Intitulé « Renforcer le mécanisme national de prévention de la torture(MNP) du Togo pour contribuer à la réduction de la torture et autres mauvais traitements en détention préventive », ce projet vise à contribuer à la réduction de l’usage de la détention provisoire en général, et en particulier pour les femmes en détention.

Selon le vice président de la CNDH-Togo, M. Sanvee Ohini Kwao, le constat est qu’avec un taux de détention provisoire de 63% (par rapport à la population carcérale globale), le Togo est l’un des pays les plus sévèrement touchés par ce problème dans le monde. « Le recours excessif de la détention provisoire contribue de manière significative à la surpopulation carcérale observée dans la plupart des prisons du pays, à savoir à peu près 182% de leur capacité » indique-t-il. Ce projet, déclare-t-il, a pour objectifs de renforcer la capacité du MNP togolais à comprendre, analyser et rendre compte des causes et des conséquences de la détention provisoire au Togo, avec une attention particulière pour les femmes en détention de réduire le nombre de détenus préventifs dans les prisons du pays, et de plaider auprès des acteurs concernés pour l’adoption du nouveau code de procédure pénale.

M. Sanvee Ohini Kwao, se livrant à la Presse

Ainsi, à l’issue de cet atelier de renforcement de capacités des membres et du personnel de la CNDH qui va durer 3 jours et portera entre autres sur les techniques de monitoring des femmes en détention préventive, la seconde phase des activités du projet consistera à l’érection d’un « tribunal de camp pilote »(audiences foraines) à la prison civile de Lomé qui impliquera des membres du corps judiciaire, du Barreau et du MNP. « Cette activité pilote aura un impact direct sur les détenus, surtout préventifs et permettra aux personnes impliquées d’évaluer la faisabilité et l’efficacité de cette méthode comme moyen de réduire l’usage de la détention provisoire, en particulier en ce qui concerne les femmes », note-t-il.

La Rédaction

Innovafrica

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