Education: le Togo résolument engagé pour l’atteinte de l’ODD4

Les travaux de la 8è revue du plan sectoriel de l’éducation(PSE) se sont achevés la semaine dernière sur une note d’espoir de toutes les parties prenantes de voir la dynamique actuelle qui caractérise le secteur éducatif au Togo se poursuivre pour l’atteinte à terme de l’ODD4. Interviewé par nos confrères de la TVT dans le cadre de l’émission « Débat sur l’éducation », le ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Pr Dodji Komla Kokoroko reste catégorique: si on peut aujourd’hui parler de certaines avancées qui permettent d’atteindre la qualité de l’éducation au Togo, il faut néanmoins continuer par mettre le focus sur 4 grands secteurs. « Il y a d’abord la question de l’accès, la question de la qualité, la question de la gouvernance et le pilotage », note-t-il.

Abordant premièrement la question de l’accès, le ministre a déclaré que la construction ou l’amélioration des infrastructures est au cœur de son agenda politique. Ceci conformément à la feuille de route du gouvernement. « Et nous le démontrons au jour le jour qu’il y a une volonté manifeste d’incarner une rupture » fait-il savoir. Mettant l’accent sur la réhabilitation des salles de classes dont les travaux sont toujours en cours et la construction de nouvelles salles de classes dans les semaines à venir, il a laissé entendre que d’autres échelons seront gravis à l’idée que les projets financés par la Banque mondiale et par l’Agence française de développement permettrons également de booster le dispositif de reconstruction des salles de classes.

Au niveau de la qualité, le ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat à mis l’accent sur le recrutement de 345 élèves inspecteurs et des conseillers pédagogiques dont 56 femmes qui seront formés durant deux ans à l’Institut national des sciences de l’éducation à l’U.L sur la pratique pédagogique et administrative « Sans un corps d’encadrement assez compétent et formé, la qualité ne sera jamais au cœur du projet éducatif », estime-t-il.

Revenant brièvement sur la question du genre, il a fait comprendre que le gouvernement fait énormément à l’idée qu’il y ait cette égalité concrète entre les filles et les garçons. Il a évoqué la suppression des frais d’inscription aux examens et surtout la gratuité des frais de scolarité qui sont des mesures phares sans oublié aussi les cantines scolaires qui participent de cette revitalisation du secteur de l’éducation. Abordant le secteur de la gouvernance, il a déclaré qu’elle s’est améliorer d’autant qu’aujourd’hui il y a de nouveaux visages au niveau des directions régionales de l’éducation et la réforme des centres de formation des enseignants en porte témoignage. Il a à cet effet donné l’exemple des ENI et des ENS qui pourront vivre un renouveau de nature à consolider l’édifice. Parlant des défis qui se profilent à l’horizon pour son département, il a reconnu qu’au moins trois défis attendent le secteur éducatif, à savoir premièrement la gouvernance. « Il nous faut sur toute la ligne des hommes et femmes de qualité sans lesquels la qualité de l’éducation serait un miroir aux alouettes » analyse-t-il. Il faut que le digital soit au cœur de l’enseignement, poursuit-il. Pour lui, il y a lieu de penser aujourd’hui l’école de 20-30, 20-40 et 20-50. « C’est ca aussi l’évaluation à la prospective qui doit être au cœur de ce qui se fait », remarque-t-il. En dernier lieu, pense-t-il, si défi il y a, c’est le défi pédagogique car il s’agit de remettre de l’ordre par rapport à ce qui est enseigner aux élèves et à ce qu’ont voudrait qu’ils soient et qu’ils deviennent. « Voilà les trois défis que je vois profiler à l’horizon et nous sommes prêts à relever ces challenges dans les années à venir, » précise-t-il. Parlant enfin des recommandations issues de la revue du PSE, le ministre Kokoroko a souhaité d’abord que la revue soit objective, c’est-à-dire pour reprendre ses propres termes, que les mots soient mis sur les maux dont souffre le secteur pour qu’ont puisse tirer les meilleures leçons pour mieux faire demain. Selon lui, ces recommandations seront plurielles certainement avec en toile de fond la question du financement de l’éducation. Ainsi, pour le ministre, l’Etat ne peut plus tout faire ; d’où la nécessité de se tourner vers d’autres financements innovants. « J’attends ce qui sera proposer dans le cadre de cette revue sectorielle. Il y a également la problématique de la qualité de l’enseignement, il faut que les pistes soient clairement définis et je peux vous assurer qu’autour de ces deux attentes en recommandation, les modalités de financement de l’école et les perspectives pédagogiques et autres, nous, nous seront en ordre de bataille pour relever les défis en mettant en œuvre les recommandations », a-t-il ajouté pour finir.

Le Ministre Kokoroko (milieu) ouvrant le 12 janvier dernier les travaux de la revue sectorielle de l’éducation

Notons que le projet de construction et de réhabilitation de 30000 salles de classes d’ici 2025 a pris corps avec le lancement récent à Goubi (Tchamba) par le ministre lui-même de la première phase de ce projet phare du gouvernement. Comme on le voit, le Togo poursuit allègrement sa route en vue de l’atteinte de l’ODD4 qui vise avant tout à une éducation de qualité.

Dieudonné Takouda

Innovafrica

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