Togo/ Promouvoir l’économie bleue pour en faire un vecteur de croissance

Togo/ Promouvoir l’économie bleue pour en faire un vecteur de croissance

Le Togo ambitionne de conforter son économie nationale par la prise en compte effective de l’économie bleue, un concept qui se traduit par l’ utilisation durable des ressources des océans, fleuves et lacs en vue d’une croissance économique qui protège les écosystèmes y afférents.

C’est en ce sens qu’une rencontre des parties prenantes à l’ élaboration du « Plan de promotion de l’ économie bleue résilient aux risques climatiques » ( un document stratégique sur lequel le gouvernement togolais s’entend s’appuyer pour lancé la nouvelle donne économique) s’est tenue ce 16 février 2023 à Lomé. Objectif de la rencontre : valider le rapport provisoire du document en question.

Evoquant les raisons qui motivent l’élaboration de ce document, le directeur des affaires administratives et financières du ministère de l’environnement et des ressources forestières (MERF), Comlan Awougnon ,qui représentait son ministre, a fait savoir qu’ au Togo, les écosystèmes marins et côtiers ainsi que ceux des rivages, des berges, des lacs, des cours d’eau et des zones humides sont riches en ressources naturelles et offrent un énorme potentiel en matière de création de richesses, d’emplois et d’insertion dans le commerce international : ils constituent de ce fait un véritable atout pour le développement de l’économie nationale. Cependant,

observe-t-il, en se référant aux résultats du rapport diagnostic du secteur de l’économie bleue (qui a prévalu à l’élaboration dudit document), les secteurs porteurs de l’économie bleue au Togo sont confrontés à de nombreux défis. Au nombre de ces défis, on peut citer la faiblesse du cadre politique, juridique et institutionnel, la pêche illicite non déclarée et non réglementée, le narcotrafic, l’immigration clandestine par voie maritime, les inondations, les catastrophes naturelles, les submersions marines, l’érosion côtière, les pollutions marines et côtières, la préservation de la biodiversité, les changements climatiques, etc. « Ce rapport diagnostic est le fruit des consultations régionales des acteurs intervenant dans le secteur de l’économie bleue qui ont été une occasion d’informer l’ensemble des parties prenantes sur l’importance de la valorisation des écosystèmes marins, côtiers, fluviaux et lacustres du pays afin de mieux prendre en compte les défis liés à la protection et à la conservation de ces écosystèmes dans la planification et la mise en œuvre des programmes et projets de développement », précise-t-il tout en ajoutant que c’est pour relever tous ces défis que le gouvernement compte disposer d’un plan de promotion des secteurs de l’économie bleue afin de permettre aux communautés et aux opérateurs économiques de mieux les valoriser dans le contexte d’un développement durable.

Lt/Col Bakatimbe Tchannibi. Ingénieur des Eaux et Forêts ; Chef Projet Adaptation de la zone côtière aux changements climatiques au MERF

« Pour atteindre rapidement cette vision, trois axes stratégiques ont été définis dans le document, à savoir, premièrement l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’économie bleue, secondo, la promotion de l’économie bleue et tertio le renforcement des capacités de prévention et d’adaptation aux changements climatiques », confie pour sa part le chef du projet, Lt/Col Bakatimbe Tchannibi, en service au MERF.

Rappelons qu’à l’issue de la rencontre de Lomé, le document fera l’objet de validations régionales en vue de son amélioration, de son appropriation par toutes les parties prenantes et de sa bonne mise en œuvre.

La Rédaction

Innovafrica

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