Décès de Doria Ablavi Atchinou: l’AIEJ-TOGO honore la mémoire de son ancienne présidente

Doria Ablavi Atchinou, présidente (mandat 2017) de l’Association internationale des étudiants juristes, branche Togo (AIEJ-TOGO) s’est éteinte le 11 juillet dernier en pleine fleur d’âge.

Ce 18 août 2023, l’ AIEJ-TOGO lui a rendue un dernier hommage en procédant à une remise de distinction à titre posthume à sa famille biologique.

Cette cérémonie d’hommage qui s’est déroulée sur le campus universitaire de Lomé en présence de ceux qui l’ont précédé ou suivie à la tête de l’association, de membres d’associations soeurs, d’amis, de collaborateurs et de tous ceux qui l’ont aimé et connue a été l’occasion pour les uns et les autres de revenir sur le parcours terrestre de l’illustre disparue qui semble t-il était d’ une exemplarité proverbiale.

Ainsi pour Steve Bodjona, écrivain, diplomate et ancien président de l’AIEJ-TOGO, Doria a été le symbole par essence de ce qu’on appelle l’AIEJ. « Nous avons décelé en elle quelqu’une qui véhiculait les symboles de l’association, à savoir, l’assiduité, la combativité, l’esprit d’abnégation, etc., c’est ce qui nous rend fière aujourd’hui d’elle », a-t-il témoigné.

« Même offensée, elle savait pardonner et faire la paix. Elle savait prendre des initiatives pour aller de l’avant, car, aimait-elle à le répéter, la rancoeur n’a jamais été la vertu », a indiqué pour sa part Fidar Kpetemey, président de l’AIEJ-TOGO de 2014 à 2016 qui a également fait savoir qu’elle savait maîtriser les valeurs sociales ainsi que la spiritualité. « Son abnégation et son sens du devoir l’auront propulsé au devant de l’association. Elle aura participé à la création de l’AIEJ-NIGER…en son souvenir et en son honneur, je demande à la jeune génération de prendre exemple sur elle », a-t-il en outre déclaré .

Présent également à cette cérémonie d’hommage, l’ancien parrain de l’AIEJ-TOGO, Prof. Akuété Pedro Santos, Agrégé des facultés de Droit et ancien doyen de la faculté de Droit de l’UL a reconnu que Doria fait partie de ceux qui ont porté haut les idéaux de l’association. « C’est quelqu’une qui voulait réussir et c’est ce que nous retenons d’elle. Elle est partie mais elle nous a laissé son empreinte ». A l’adresse des membres de l’association, le Prof. de Droit a laissé entendre que bien que ce genre de cérémonie n’est pas souhaitable, il est tout de même à leur crédit et témoigne de la solidarité qui caractérise leurs rangs, « même dans la mort ».

Après d’autres témoignages sur feue Doria, tel celui du représentant d’Amnesty International, suivie d’une intermède de la chorale « Avenir » de l’Université de Lomé, le président de l’AIEJ-TOGO, Pirénam Blande, a déclaré que le décès de Doria est une perte incommensurable ; aussi bien pour sa famille que pour l’association. Pour lui, les grandes douleurs sont muettes. « Cela explique assurément pourquoi les temps de deuil sont des moments si bruissant de silence parce que l’affliction et la désolation qui y règnent sont totales », a-t-il confié tout en citant « La mort du loup » d’Alfred de Vigny : « A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse, seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse ».