Grand marché de Bè Klikamé/ l’EPAM exhorte les grossistes d’Atikpodji et d’Abattoir à rejoindre le nouveau site : les explications de M.Ponkri Madékiwé, Chef Division Patrimoine EPAM

Grand marché de Bè Klikamé/ l’EPAM exhorte les grossistes d’Atikpodji et d’Abattoir à rejoindre le nouveau site : les explications de M.Ponkri Madékiwé, Chef Division Patrimoine EPAM

Selon l’Établissement public autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM), la décision de délocaliser les activités des grossistes des denrées périssables tels que la tomate, le piment, l’oignon, l’ail et le gombo d’Atikpodji et d’Abattoir vers le nouveau marché de Bè Klikamé n’a pas été prise du jour au lendemain de manière exclusive.

Au contraire , cette décision a reçu l’assentiment des femmes qui de manière générale ont souhaité cette délocalisation dès le rétrécissement du marché d’Abattoir, courant 2010 suite aux travaux d’aménagement du Boulevard de la République situé sur le corridor Abidjan-Lagos. Aux dires du Chef Division Patrimoine EPAM, Ponkri Madékiwé, cette situation a occasionné la perte d’une partie importante des places de déchargement et de vente pour les grossistes. « A cause de l’importance du corridor, il a été très difficile pour les autorités municipales d’alors d’autoriser l’ouverture des portes en face du boulevard. Certains ont alors quitté ce marché pour se louer des espaces à Atikpodji (Honvikpamé) ou tout simplement y encombrer les voies. D’autres sont allés ailleurs et d’autres encore cherchaient de l’espace » confie t-il tout en précisant que c’est en 2016 que certains grossistes ont approché la direction générale de l’EPAM pour solliciter un espace en vue de la construction d’un marché destiné uniquement à l’exercice de leurs activités. « Plusieurs pistes et lieux ont été explorés sans succès. C’est au cours de ces tractations que la mairie de Lomé d’alors, informée de la situation, a profité de la rétrocession d’une partie de l’espace de l’Université de Lomé aux propriétaires terriens pour constituer une réserve attribuée au marché ». De l’avis de M. Ponkri, le site a été montré aux acteurs concernés avant le démarrage des travaux de la clôture en 2017. Une année plus tard, l’EPAM a acquis une autre parcelle de 10 lots en prévision de l’effectif des commerçants à déplacer.

Les réponses de l’EPAM face aux craintes des femmes

La perte de la clientèle, la question de la sécurité, de la desserte du site ( pour les gros camions) et de places sont entre autres les motifs de cette réticence des femmes à rejoindre le nouveau marché. A ces questions, le Chef Division Patrimoine de l’EPAM répond sans ambages : « Si toutes y vont ensemble, aucun problème ne se posera. Les clients vont les suivre; de plus elles ont eu le temps de sensibiliser les clients. De son côté, l’EPAM utilise tous les canaux pour la sensibilisation, à savoir, les radios, les télévisions, les réseaux sociaux, les réunions, etc. Pour la sécurité des bonnes femmes, un détachement de la Police est mis à la disposition du marché ; en outre, celui-ci est éclairé. Il existe des banques et microfinances à proximité et bientôt, certaines vont s’installer au sein du marché. Le marché n’étant pas enclavé, le problème de desserte ne saurait se poser d’autant qu’il est situé sur la voie la plus empruntée par les acteurs en question, notamment Lomé-Kara-Ouaga-Niamey ».

A ce jour, précise t-il en outre, des discussions sont en cours avec les syndicats pour que des stations soient créées autour du marché. « La voie principale (électrifiée) est aussi aménagée et le sera régulièrement pour faciliter la circulation. Quand au problème de place dans le marché, il est résolu non seulement avec l’acquisition par l’EPAM d’un espace supplémentaire en vue d’agrandir le marché, mais avec une autre approche de construction qui consiste à gagné de la place en hauteur (dallage des hangars).

La Rédaction

Innovafrica

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