Patrimoine culturel: Vers la mise en place de la liste indicative du Togo auprès de l’Unesco

Photo de famille

Une rencontre d’échanges sur l’état de conservation des sites sélectionnés pour la liste indicative du Togo a démarré le 28 octobre dernier à Lomé.

Ouvrant les travaux de cet atelier, le directeur de cabinet du ministère de la Culture et du Tourisme, M. N’dam Gnazou a laissé entendre que celui-ci vise non seulement à étudier les données collectées sur chacun des sites qui seront inscrit sur la liste indicative du pays mais a pour objectif aussi de rédiger une première format de soumission d’une liste indicative mise à jour pour chaque bien retenu selon les orientations de mise en œuvre de la convention de 1972.

Aux dires de M. Gnazou, le patrimoine culturel reflète l’histoire et l’identité partagées ainsi que les valeurs très diverses qui y sont attachées. En tant que tel, il constitue un facteur majeur pour la cohésion sociale et mérite une attention particulière. Conscient de cet état de chose, le Togo, a-t-il rappelé a entrepris des actions pour la protection, la promotion et la valorisation de son patrimoine culturel. C’est ainsi qu’en novembre 1990, la loi No 90-24 portant protection du patrimoine culturel national sera votée, suivie en 2004 de la mise sur pied de la commission nationale du patrimoine culturel dont la principale mission est d’aider le gouvernement à élaborer une politique de protection, de sauvegarde et mise en valeur de tous les biens meubles ou immeubles, publics ou privés, présentant un caractère culturel, artistique ou scientifique d’intérêt national. Au plan international, a-t-il poursuivi, le Togo dépose en 1998 l’instrument d’acceptation de la convention de 1972 de l’Unesco concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel. Dès lors, des études seront menées sur toute l’étendue du territoire national dans le but de mettre en oeuvre cette convention « surtout dans la perspective de soumission d’une liste indicative conformément aux dispositions de la convention ». Il s’agit dans l’esprit et la lettre de la convention, des biens susceptibles d’être inscrits un jour sur la liste du patrimoine mondial comme ayant une valeur universelle exceptionnelle(VUE) et qui leur confère une importance pour l’humanité toute entière, révèle-t-il. « Dans cette dynamique, le Togo soumet en 2000, sa liste indicative et qui sera compléter en 2002 avec l’ajout d’autre biens ; avec l’inscription du Koutammakou en 2004 au patrimoine mondial, la liste indicative du Togo compte à ce jour sept biens, il s’agit de : Agglomération Aneho-Glidji; Greniers des grottes de Nok et de Mamproug; Wood Home ou Maison des esclaves; Palais des gouverneurs à Lomé; complexe Oti-Keran-Mandouri; Réserve de faune d’Aledjo et le Parc national de Fazao-Malfakassa » a-t-il ajouté.

M. Nougbolo Kodjo

Prenant à son tour la parole, le coordinateur national du projet, M. Nougbolo Kodjo a déclaré que cette rencontre revêt un intérêt particulier lorsqu’on sait que l’inscription de l’unique site du Togo sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial date de plus de 17 ans.  » Cette sous-représentation du continent qui n’est pas propre au Togo, doit interpeler tous les acteurs car, sur 1154 biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial, l’Afrique n’en dispose que 98. Pour remédier à ce déséquilibre, bien des efforts sont déployés afin d’aboutir à une liste du patrimoine mondial qui soit à la fois équilibrée et représentative » a-t-il évoqué.

Notons que cette rencontre prend fin ce 29 octobre.

La Rédaction

Innovafrica

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